Quelle est l’intitulé de votre thèse ?
Ma
thèse est intitulée E-gouvernance et démocratie en Afrique : le Sénégal
dans la mondialisation des pratiques. La problématique globale était de voir
dans quelle mesure l’utilisation des technologies de l’information et de la
communication pourrait être d’un grand apport pour tout ce qui est gouvernance, de la gestion de la collecte,
gestion de la relation entre le citoyen et
l’Etat mais aussi tout ce qui se pratique quotidienne au niveau de la
société sénégalaise.
Malgré les efforts qui sont fait pour
l’appropriation des TIC dans l’espace universitaire on se rend compte que
l’usage reste encore marginal. Qu’est-ce qu’il faudrait faire pour faire bouger
la ligne ?
Je
pense que la véritable question c’est ce qu’on n’a pas fait c’est ça qui nous
pousse aujourd’hui à être dans cette situation-là. Au Sénégal les technologies
de l’information et de la communication ont toujours été un sujet politique, on
a toujours utilisé la notion de TIC pour habiller tout et n’importe quoi mais en réalité il n’y avait pas de faits
palpables, l’Etat n’avait pas une très grande volonté de politique pour mettre
ne place une politique ou assurer une suivie des politiques publiques qui
pourraient faire du Sénégal un véritable E-Sénégal. En réalité, depuis 2000
avec Abdoulaye Wade on a toujours parlé de mise en place de technologie
dans la gouvernance dans tous ces domaines-là y compris dans l’éducation mais
c’était plus des effets d’annonce. Maintenant la crise de la covid 19 nous a
mis en face de nos réalités, la vacuité en termes de technologie de
l’information et de la communication. Vous avez vu que les universités d’abord ont fermé et c’est après deux
mois que l’on a commencé à penser à
l’utilisation des outils numériques alors sous d’autres cieux ça aurait pu être
beaucoup plus simple.
Qu’est qu’il faut faire pour
l’appropriation des TICE au Sénégal ?
Et
pour le mette en œuvre il a fallu encore tergiverser pendant deux mois et en
réalités ce n’était pas aussi effectif que ça. Heureusement qu’il a eu des
applications qui ont été créés pour des réunions d’abord parce que les times
zooms c’étaient des outils pour faire des réunions et on n’a à profiter pour
créer des classes virtuelles pour faire des cours. Il y a eu d’autres outils un peu avant mais les plus célébrés aujourd’hui
ont été d’abord des outils pour faire des réunions donc il faut dire du point
de vue des infrastructures, de la politique publiques des TIC l’Etat du Sénégal et même beaucoup
d’autres Etats, entreprises et universités ont été pris au dépourvu.
Aujourd’hui ce qu’il faut faire c’est d’abord assurer une formation aux
enseignants parce que beaucoup d’enseignants sont encore réticents par rapport
à l’idée de faire un cours en ligne.
Depuis la reprise après la covid nous
avons vu que le Cesti se met dans l’offre de formation en distance. Qu’en
est-il avec le master II medias et
communication ?
Avec
le master II communication nous avons décidé de fait de surfer avec
l’expérience que nous avons eue avec la licence. Pendant le confinement, nous avons vu que beaucoup d’outils nous ont
permis de faire des réunions, de faire des cours en ligne et donc cette année
ce qu’on a fait c’est de projeter un master à distance en 2020- 2021 surtout
montrer que on peut proposer d’autres manières d’enseigner mais aussi ça
constituait pour le Cesti une évolution parce que tout simplement quand on a
proposé notre programme on a proposé un enseignement à distance pour permettre
aux cestiens qui n’ont pas le temps de suivre un cycle master d’aller le faire
à distance mais aussi les non sénégalais qui doivent renter après l’obtention
du diplôme de pouvoir continuer leur scolarité sans rupture. Ce sont ces
aspects-là qui nous ont guidés.
Qu’en est-il pour les
infrastructures ? Le CESTI est-il bien équipé ?
Par
rapport à l’infrastructure au Cesti ce n’était pas terrible, il faut le dire,
nous avons toujours des problèmes concernant l’infrastructure. Nous avons prévu
un plan d’investissement mais avant de faire un investissement, nous sommes en
train de faire ce qu’on appelle un best marking, nous sommes en train de faire tout
pour savoir quelles sont les bonnes pratiques. Au début, on avait prévu de
faire une proposition de cours sur la base de l’outil TIM qui est déjà dans le
cadre de nos boîtes email
institutionnelles de l’université de Dakar mais aussi utiliser une plateforme
sur model pour pouvoir faire d’autres aspects : des évaluations, des Qcm,
séquencer les cours…
En dehors de ce projet, quels sont vos
projets en tant que directeur en lien avec la promotion du numérique ?
Alors
je veux que le journalisme numérique soit promu au Cesti nous allons renforcer
cette formation-là en créant des séminaires ou des formations parallèles parce
que l’offre de formation du Cesti est très chargée. Nous allons demander aux
collègues de réfléchir sur des offres qui pourraient permettre une meilleure
place pour le journalisme mobile ou le journalisme numérique mais au-delà de ça
cette spécialisation que tous les étudiants doivent avoir doit également nous
permettre d’utiliser les capacités de
chacun. Les étudiants de presse écrite doivent publier leurs articles sur une
plateforme web en utilisant des enregistrements multimédia. Ce que nous allons
promouvoir dans les mois à venir dans le cadre d’un site web qui est déjà prêt.
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