mardi 26 janvier 2021

Entretien avec Dr Mamadou Ndiaye, Directeur du CESTI

Quelle est l’intitulé de votre thèse ?

Ma thèse est intitulée E-gouvernance et démocratie en Afrique : le Sénégal dans la mondialisation des pratiques. La problématique globale était de voir dans quelle mesure l’utilisation des technologies de l’information et de la communication pourrait être d’un grand apport pour tout ce qui est  gouvernance, de la gestion de la collecte, gestion de la relation entre le citoyen et  l’Etat mais aussi tout ce qui se pratique quotidienne au niveau de la société sénégalaise.

Malgré les efforts qui sont fait pour l’appropriation des TIC dans l’espace universitaire on se rend compte que l’usage reste encore marginal. Qu’est-ce qu’il faudrait faire pour faire bouger la ligne ?

Je pense que la véritable question c’est ce qu’on n’a pas fait c’est ça qui nous pousse aujourd’hui à être dans cette situation-là. Au Sénégal les technologies de l’information et de la communication ont toujours été un sujet politique, on a toujours utilisé la notion de TIC pour habiller tout et n’importe quoi  mais en réalité il n’y avait pas de faits palpables, l’Etat n’avait pas une très grande volonté de politique pour mettre ne place une politique ou assurer une suivie des politiques publiques qui pourraient faire du Sénégal un véritable E-Sénégal. En réalité,  depuis 2000  avec Abdoulaye Wade on a toujours parlé de mise en place de technologie dans la gouvernance dans tous ces domaines-là y compris dans l’éducation mais c’était plus des effets d’annonce. Maintenant la crise de la covid 19 nous a mis en face de nos réalités, la vacuité en termes de technologie de l’information et de la communication. Vous avez vu que les universités  d’abord ont fermé et c’est après deux mois  que l’on a commencé à penser à l’utilisation des outils numériques alors sous d’autres cieux ça aurait pu être beaucoup plus simple.

Qu’est qu’il faut faire pour l’appropriation des TICE au Sénégal ?

Et pour le mette en œuvre il a fallu encore tergiverser pendant deux mois et en réalités ce n’était pas aussi effectif que ça. Heureusement qu’il a eu des applications qui ont été créés pour des réunions d’abord parce que les times zooms c’étaient des outils pour faire des réunions et on n’a à profiter pour créer des classes virtuelles pour faire des cours. Il  y a eu d’autres outils un  peu avant mais les plus célébrés aujourd’hui ont été d’abord des outils pour faire des réunions donc il faut dire du point de vue des infrastructures, de la politique publiques  des TIC l’Etat du Sénégal et même beaucoup d’autres Etats, entreprises et universités ont été pris au dépourvu. Aujourd’hui ce qu’il faut faire c’est d’abord assurer une formation aux enseignants parce que beaucoup d’enseignants sont encore réticents par rapport à l’idée de faire un cours en ligne.

Depuis la reprise après la covid nous avons vu que le Cesti se met dans l’offre de formation en distance. Qu’en est-il avec le  master II medias et communication ?

Avec le master II communication nous avons décidé de fait de surfer avec l’expérience que nous avons eue avec la licence. Pendant le confinement,  nous avons vu que beaucoup d’outils nous ont permis de faire des réunions, de faire des cours en ligne et donc cette année ce qu’on a fait c’est de projeter un master à distance en 2020- 2021 surtout montrer que on peut proposer d’autres manières d’enseigner mais aussi ça constituait pour le Cesti une évolution parce que tout simplement quand on a proposé notre programme on a proposé un enseignement à distance pour permettre aux cestiens qui n’ont pas le temps de suivre un cycle master d’aller le faire à distance mais aussi les non sénégalais qui doivent renter après l’obtention du diplôme de pouvoir continuer leur scolarité sans rupture. Ce sont ces aspects-là qui nous ont guidés.

Qu’en est-il pour les infrastructures ? Le CESTI est-il bien équipé ?

Par rapport à l’infrastructure au Cesti ce n’était pas terrible, il faut le dire, nous avons toujours des problèmes concernant l’infrastructure. Nous avons prévu un plan d’investissement mais avant de faire un investissement, nous sommes en train de faire ce qu’on appelle un best marking, nous sommes en train de faire tout pour savoir quelles sont les bonnes pratiques. Au début, on avait prévu de faire une proposition de cours sur la base de l’outil TIM qui est déjà dans le cadre de nos boîtes email  institutionnelles de l’université de Dakar mais aussi utiliser une plateforme sur model pour pouvoir faire d’autres aspects : des évaluations, des Qcm, séquencer les cours…

En dehors de ce projet, quels sont vos projets en tant que directeur en lien avec la promotion du numérique ?

Alors je veux que le journalisme numérique soit promu au Cesti nous allons renforcer cette formation-là en créant des séminaires ou des formations parallèles parce que l’offre de formation du Cesti est très chargée. Nous allons demander aux collègues de réfléchir sur des offres qui pourraient permettre une meilleure place pour le journalisme mobile ou le journalisme numérique mais au-delà de ça cette spécialisation que tous les étudiants doivent avoir doit également nous permettre d’utiliser les  capacités de chacun. Les étudiants de presse écrite doivent publier leurs articles sur une plateforme web en utilisant des enregistrements multimédia. Ce que nous allons promouvoir dans les mois à venir dans le cadre d’un site web qui est déjà prêt.

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